Pendant que Call Of Duty Modern Warfare 2 pulvérisait tous les records lors de sa sortie en novembre dernier, le studio Treyarch préparait tranquillement l'avenir de la série : un tout nouvel épisode répondant au doux nom de Call Of Duty Black Ops. Après World At War en 2008, le développeur californien souhaite prouver qu'il a la capacité de « produire le meilleur volet dans toute l'histoire de la série ». Direction Londres pour découvrir en avant-première ce qui sera sans doute le plus gros titre de la fin d'année.

« Cet épisode propose un véritable voyage dans les coins des plus chauds de la planète »

Au moment de monter sur scène pour dévoiler les premières séquences de Call Of Duty Black Ops, Mark Lamia (responsable de Treyarch) a le sourire aux lèvres. Car contrairement aux années précédentes, il sait que son studio est en mesure de réaliser un véritable tour de force en produisant un épisode supérieur à Modern Warfare 2. Et pour cause, Activision a décidé de tripler l'effectif de son équipe, désormais uniquement focalisée sur le développement marathon du célèbre FPS. Pas de discours inutile, Mark Lamia préfère laisser parler les images en nous plongeant directement dans l'univers de Black Ops au travers de deux niveaux.

Nous sommes en pleine période de Guerre Froide (1947 - 1991). Call Of Duty Black Ops couvre ainsi cette longue et sombre période de l'Histoire, finalement peu exploitée dans le monde des FPS. Cuba, l'Oural, l'Arctique, le Vietnam, le Laos... cet épisode propose un véritable voyage dans les coins les plus chauds de la planète. D'ailleurs, les développeurs promettent que ce volet « offrira plus d'environnements » que n'importe quel autre opus de la série. Cette fois-ci, le joueur incarne un membre d'une escouade spécialisée dans les opérations clandestines, autrement dit l'élite de l'armée américaine.

« Quel spectacle ! Une action sans aucun temps mort à couper le souffle »

L'armée est en pleine ébullition. Sur la piste de décollage, un SR-71 Blackbird (un avion au look futuriste) attend ses deux pilotes. Le joueur grimpe dans l'appareil, active les commandes et commence à prendre de la vitesse avant de fendre les cieux. Un effet grisant que le joueur ne fait pas que contempler. Il contrôle le manche de l'appareil pour lui faire prendre de l'altitude avant de se retrouver dans une position stable. L'occasion de préciser que contrairement aux précédents volets, Black Ops offre la possibilité de piloter directement certains engins, comme par exemple un hélicoptère de combat aperçu dans la première bande-annonce. Le but de l'opération ? Cibler une usine soviétique ennemie via un écran de contrôle encore une fois très stylé.

On zoom ensuite instantanément au cœur de l'action, où l'on retrouve notre troupe d'élite embourbée dans la neige. Arbalète à la main, le joueur se dirige vers un précipice et descend en rappel afin de créer un effet de surprise en fracassant la vitre pour pénétrer dans un bâtiment ennemi. La séquence se déroule dans un ralenti artistique où votre coéquipier crible de balles un adversaire, pendant que le second en jette un autre dans le vide. Des explosions dans tous les sens, des ennemis en pagaille, on se rapproche clairement de la cible.

L'arbalète équipée d'une lunette de visée est d'ailleurs un précieux allié, comme au moment d'assassiner deux adversaires partis couper du bois tranquillement au loin. L'électricité de l'usine est enfin coupée. L'objectif semble atteint. L'équipe peut souffler... jusqu'au moment où un dernier survivant décide d'envoyer un obus dans la corniche. La musique s'accélère, la falaise commence à trembler puis soudain, tout s'écroule ! Aveuglé par les bourrasques de neige, le joueur tente d'échapper à la chute en glissant vers un chemin qui s'éclipse sous ses yeux. Pas le choix, il faut se jeter dans le vide et tenter l'impossible en activant dans la foulée son parachute. Quel spectacle ! Une action sans aucun temps mort à couper le souffle. Vous voulez en voir plus ? Nous aussi. Et ce premier niveau de la présentation, qui fait office d'apéritif, n'est rien comparé au plat de résistance qui va nous scotcher au fauteuil quelques minutes plus tard.


« Soyons clairs, Call Of Duty Black Ops reprend avec brio toutes les ficelles cinématographiques de la série Modern Warfare »

1968, Hue City au Vietnam. L'hélicoptère qui doit emmener la troupe au cœur du conflit se fait bombarder par un missile. Encore une scène « grand spectacle » où le joueur s'en sort in extremis en tombant dans les décombres d'une maison vietnamienne. Soyons clairs, Call Of Duty Black Ops reprend avec brio toutes les ficelles cinématographiques de la série Modern Warfare. Ce qui marque un vrai changement de ton par rapport à World At War. Le joueur est cette fois-ci propulsé dans l'enfer de la guerre au Vietnam. Un environnement rougeâtre dans lequel on peut voir une véritable pluie de cendres. Entre les dizaines d'hélicoptères qui bombardent la zone, les habitations en feu, les véhicules militaires terrestres qui sillonnent la cité, les alliés qui tentent de sauver les blessés et les ennemis au sol qui tirent dans tous les sens, on ne sait vraiment plus où donner de la tête !


Un sentiment d'immersion total, accentué par le fait de contempler un véritable spectacle avec un feu d'artifice d'effets spéciaux. Pour évoluer dans ce capharnaüm géant, le joueur peut compter sur des armes destructrices comme le Dragon Breath, un fusil à munitions incendiaires. En tant que troupe d'élite, le Black Ops bénéficie d'un arsenal encore expérimental pour l'époque, un bon moyen d'introduire des éléments un peu plus fantaisistes. Corps qui brûlent, démembrements, Call Of Duty Black Ops devrait être également aussi violent que World At War. Il faut croire que Treyarch aime l'odeur du sang, mais surtout de l'authenticité. Le développeur fait d'ailleurs appel à de nombreux spécialistes de la Guerre Froide pour être certain de retranscrire au mieux toute la profondeur du conflit.

Conclusion

Si avant de débuter la présentation, on nous avait dit que Call Of Duty Black Ops était développé sous la houlette d'Infinity Ward, nous l'aurions cru sans aucune hésitation. Que ce soit en terme d'intensité, d'ambiance, où encore de direction artistique (l'un des points faibles de World At War), la dernière production des studios Treyarch n'a rien à envier à Modern Warfare 2. Call Of Duty Black Ops propose également une réalisation détonnante, ainsi qu'un nouveau procédé permettant de rendre la modélisation des visages encore plus réaliste. Et si la campagne solo est à la hauteur des deux niveaux que nous avons eu la chance de voir, on peut d'ores et déjà vous assurer que Call Of Duty Black Ops fera l'effet d'une bombe lors de sa sortie.

Il faudra également attendre d'en savoir davantage sur un autre paramètre très important : le multijoueur. A ce sujet, les petits gars de Treyarch annoncent le retour des véhicules, des serveurs dédiés sur PC ainsi qu'un mode coopération « unique », jusqu'à 4 joueurs en ligne. Et en attendant l'E3 2010, rappelons que la sortie du titre est prévue pour le 9 novembre 2010.